Publié dans Editorial

Choix tactique et stratégique

Publié le vendredi, 05 juillet 2024

On est en guerre ! L’option à considérer s’avère délicate. La décision est cruciale. Il exige d’un chef de guerre un réflexe alliant le tact et la maîtrise de la stratégie.

La mise en place à l’Assemblée nationale d’une configuration vouée à la cause du régime Orange actée, il va falloir accéder à l’étape suivante à savoir la nomination du Premier ministre, chef du Gouvernement. Une phase délicate et cruciale à laquelle le Chef de l’Etat ne prend pas à la légère. Si le Président de la République est l’homme numéro un de la Nation et de l’Etat, le Premier ministre l’homme-clé du bon fonctionnement de l’administration, de l’Etat.

La Constitution de la IVème République stipule dans  ses Articles 65 et 66  les attributions du Premier ministre (PM), chef du Gouvernement. Entre autres, le PM conduit la Politique générale de l’Etat (Art. 65 point n° 1). A ce titre, il est responsable devant la Nation qui est représentée par le Parlement. Dans la pratique, le PM est responsable devant les représentants du peuple. Le PM a l’initiative des lois (Art 65 point 3) et assure leur exécution (Art 65 point 5). Le PM assure la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national dans le respect de l’unité nationale (Art. 65 point 9) Ainsi, le PM dispose de toutes les forces chargées de la police, du maintien de l’ordre, de la sécurité intérieure et de la défense. Ce dernier paragraphe souligne essentiellement, comme dans l’ensemble,  la crucialité sinon la capitalité des attributions confiées au Premier ministre, chef de Gouvernement. C’est le summum des responsabilités au sein de l’administration. D’ailleurs, il est selon l’Art. 65, point 11, le chef de l’administration. A ne pas confondre évidemment du pouvoir régalien du Chef de l’Etat. Et le PM assure le développement équilibré et harmonieux de toutes les Collectivités territoriales décentralisées (Art. 12 alinéa 3). Par ailleurs, le PM fixe, en Conseil de  Gouvernement le programme de la mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat et arrête les mesures à prendre pour en assurer l’exécution (Art. 66 point 1).

Ceci étant,  le choix du Premier ministre, chef du Gouvernement requiert foncièrement la mise en œuvre des mesures tactiques et stratégiques. Tout comme en plein front de guerre, le Haut commandement n’écarte pas toutes les options à considérer avant de nommer celui qui va diriger le combat sur terrain. Le Président Rajoelina Andry ne prend point à la légère ce qu’il entreprend avant d’arrêter son choix. En homme de tact et quelqu’un de stratège, le Chef de l’Etat mettra en valeur en pesant bien le pour et le contre de sa décision. En sa qualité de Président de la République, il est le détenteur du pouvoir discrétionnaire et régalien à avoir le dernier mot sur la désignation et la nomination de l’identité de celui qui va conduire le Gouvernement. Il a le choix entre reconduire le PM actuel ou mettre en place  un nouveau titulaire à Mahazoarivo.

En tout cas, celui ou celle qui va prendre quartier au Palais de Mahazoarivo doit nécessairement répondre positivement à au moins deux critères : la fidélité - intégrité et l’aptitude physique et intellectuelle - et doté d’une riche et fournie expérience dans la gestion des affaires de l’Etat.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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